« Qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui ? »
« Que diriez-vous de se rendre sur une plaine au milieu de nulle part ? »
« Bonne idée ! »

Et donc, en un vendredi ensoleillé de septembre, cent soixante élèves de cinquième secondaire embarquent dans cinq autobus scolaires en direction de Saint-Bruno. La route est longue et ardue. Toutefois, malgré un passage difficile à travers les « badlands » de Ville-Marie, une traversée périlleuse du Saint-Laurent, un long périple dans un sentier forestier impraticable et une épidémie localisée de scorbut, aucun élève n’est abandonné sur la route.

Arrivés sur la plaine splendide du parc national du Mont-Saint-Bruno, les élèves commencent spontanément à virevolter tout en chantant la musique de « La mélodie du bonheur ». Puis, ils se livrent à leurs sports préférés, allant de la pétanque à la lutte gréco-romaine, en passant par la marche rapide. Ils n’interrompent leurs activités que pour rapidement engloutir leur lunch et se questionner brièvement sur le sens de la vie.

Enfin vient l’heure de quitter ce lieu de rassemblement. Avant de même mettre pied dans l’autobus, certains sont nostalgiques, d’autres ont déjà oublié ce qu’ils ont fait de leur journée. Néanmoins, tous sont d’accord qu’ils ont renforcé des liens impérissables et forgés de nouvelles amitiés durables.

Marc Henein