Deux étudiants de Brébeuf participent aux prestigieuses sélections nationales de la Fondation Boursiers Loran

Par Emilie Corriveau

Chaque année, la Fondation Boursiers Loran récompense une trentaine de jeunes Canadiens faisant preuve de détermination, d’engagement et de leadeurship en leur accordant des bourses d’études universitaires de grande valeur. Dans le cadre de la dernière édition, deux jeunes de Brébeuf, Anne-Isabelle Cloutier et David-Dan Nguyen, ont été invités à participer aux prestigieuses sélections nationales. Choisi comme boursier, David-Dan est le premier étudiant du Collège à connaître cet honneur.

Instituée en 1988, la Fondation Boursiers Loran est la première organisation canadienne à avoir offert aux jeunes étudiants des bourses de mérite récompensant davantage l’engagement et le leadeurship positif que la réussite académique ou sportive.

Sélectionnés annuellement parmi près de 3800 postulants, les 30 boursiers Loran sont toujours des jeunes polyvalents, curieux et enthousiastes. Leurs champs d’intérêt sont très diversifiés, mais ils ont en commun leur engagement envers la communauté et leur désir de contribuer à un monde meilleur.

Très exhaustif, le soutien que reçoivent les récipiendaires est particulièrement encadrant. Il comporte non seulement une bourse d’études universitaires renouvelable d’une valeur allant jusqu’à 100 000 $ sur quatre ans, mais aussi, une allocation annuelle de 9000$ et une dispense complète des frais de scolarité à l’une de 25 universités participantes. De plus, les boursiers bénéficient d’un programme de mentorat et ont la possibilité de réaliser trois stages d’été.

« C’est un programme qui traditionnellement est surtout connu des Anglophones, note M. Alain Turcotte, directeur adjoint aux services étudiants du Collège Jean-de-Brébeuf. Mais depuis cinq ou six ans, des efforts ont été faits pour le faire connaître davantage au Québec. À chaque édition, de plus en plus d’étudiants de Brébeuf souhaitent s’inscrire. »

Cette année, ils étaient une quinzaine à vouloir tenter leur chance. « Les étudiants peuvent soit présenter leur dossier par eux-mêmes, soit nous demander de les parrainer. Cependant, comme collège, on ne peut appuyer que huit candidatures par édition. Depuis trois ans, nous avons un comité de sélection. Nous avons établi des règles assez strictes pour identifier nos huit participants. C’est très difficile de choisir parce que généralement, ce sont tous des étudiants à la personnalité remarquable », précise M. Turcotte.

Des personnalités exceptionnelles

Bons amis et faisant tous deux partie du conseil de l’Association générale des étudiants de Brébeuf, Anne-Isabelle et David-Dan sont de ceux dont la candidature a été parrainée par le Collège. Polyvalents, très impliqués dans leur milieu et toujours prêts à aider les autres, aux yeux du comité de Brébeuf, ils représentaient des candidats idéaux pour les Bourses Loran.

Se supportant mutuellement dans leurs démarches, c’est avec beaucoup de joie qu’ils ont traversé côte à côte les étapes de sélection du programme.

« Ça a débuté à McGill, avec les entrevues régionales, raconte David-Dan. Ça durait toute une journée. Nous étions 19 personnes. Il fallait d’abord faire trois entrevues individuelles avec trois juges différents. Puis, on allait diner avec un autre pour discuter. Au retour, il y avait une dernière entrevue avec le panel des quatre juges. »

« C’était une expérience vraiment spéciale, exprime pour sa part Anne-Isabelle. Le processus est tellement enrichissant et la formule est très intéressante. Les entrevues sont vraiment conçues pour que les gens devant qui on se trouve apprennent à nous connaître et découvrent notre personnalité.»

Étant parvenus à impressionner les jurys grâce à leurs flagrantes qualités interpersonnelles, Anne-Isabelle et David-Dan ont tous deux été invités à participer à la finale nationale des Bourses Loran. Se déroulant de manière très analogue aux qualifications régionales, celle-ci avait lieu à Toronto les 5 et 6 février dernier. Cette fois par contre, 80 jeunes étaient conviés à l’évènement.

« C’est la première fois que je me retrouvais à dormir dans la même pièce que des gars du Nouveau-Brunswick et de la Saskatchewan, rigole David-Dan. Sérieusement, tout le weekend, j’ai été entouré de gens extraordinaires qui venaient de partout au Canada. Partager un moment avec une foule de personnes exceptionnelles, c’était vraiment super! »

« On était les seuls à être finalistes du même collège », indique Anne-Isabelle.

« C’est d’ailleurs pour nous une grande fierté », confie M. Turcotte.

La tombée du verdict

Quelques heures à peine après leur retour de Toronto, Anne-Isabelle et David-Dan ont reçu l’appel d’une représentante des Bourses Loran. Même si le verdict n’a pas été le même pour les deux étudiants, chacun d’entre eux assure qu’il est heureux de la situation.

« Est-ce que je suis déçue de ne pas avoir gagné? Oui, c’est certain. Mais je suis vraiment sincèrement très heureuse pour mon ami, par exemple. Et je ne regrette absolument rien. Dans l’ensemble, cette expérience m’a beaucoup fait réfléchir, en fait. Tout au long du processus, il a fallu que je me questionne sur ce qui était important pour moi et j’en suis vraiment sortie grandie. Même si je n’ai pas gagné, je n’en sors aucunement perdante », témoigne Anne-Isabelle.

Abondant dans le même sens que sa comparse, David-Dan soutient qu’à elle seule, l’expérience des derniers mois aurait suffi à le combler : «J’aime beaucoup me lancer des défis et ça, c’en était tout un. Je me suis non seulement dépassé, mais j’ai aussi rencontré des gens extraordinaires avec qui je vais rester en contact. Juste ça, c’est énorme! »

Malgré son humilité manifeste, le collégien parvient à communiquer clairement sa grande joie d’être l’un des trente boursiers Loran de cette année : « Je suis très ému et honoré, en fait. Je commence à réaliser à quel point il y aura d’opportunités qui me seront présentées grâce à cette bourse. Ça me donne très hâte aux quatre prochaines années!»

Transformés par leur expérience, Anne-Isabelle et David-Dan invitent les étudiants de Brébeuf à tenter l’aventure à leur tour l’an prochain.

« Le pire qui puisse vous arriver, relève Anne-Isabelle, c’est que vous vous fassiez dire non à un moment où à un autre. Ça m’est arrivé et ça reste tout de même l’une des plus belles expériences de ma vie. Alors, allez-y, foncez! »