Étudiante en Sciences de la nature au Collège Brébeuf, Ariane Bilodeau est l’une des jeunes escrimeuses les plus douées au pays. En pleine préparation pour la Coupe du monde fleuret féminin junior qui aura lieu à Lyon les 18 et 19 décembre prochains, elle a accepté de se confier sur son parcours et ses enjeux. Entretien avec une athlète inspirante.

C’est toute jeune, alors qu’elle fréquentait un camp de jour, qu’Ariane a découvert l’escrime. « J’avais à peu près cinq ans. On nous a amenés en voir dans une école. J’avais trouvé ça vraiment cool », se rappelle-t-elle.

Aussi, lorsqu’elle a découvert que son école primaire offrait des cours d’escrime en guise d’activité parascolaire, elle a tout de suite sauté sur l’occasion d’essayer cette discipline. Près d’une douzaine d’années plus tard, la jeune femme est toujours aussi enthousiasmée par cette dernière.

« L’escrime, c’est un sport qui est à la fois physique et psychologique, relève-t-elle. Ça demande de la puissance et de l’endurance; il faut être capable d’aller vite! Il faut aussi être capable de détecter très rapidement ce que l’adversaire va faire. J’aime vraiment beaucoup ce mélange-là! »

Mais pour pratiquer l’escrime au niveau où le fait Ariane, la passion du sport ne suffit point. Elle doit aussi être extrêmement motivée et pleinement dévouée à son entrainement… À un point tel que les comparses de son club de fleuret, Les Mousquetaires, sont devenus les gens qu’elle côtoie le plus sur une base régulière!

« Je dois m’entraîner quatre soirs par semaine, deux heures à chaque fois. Pendant la journée, quand je n’ai pas de compétition, j’ai des entrainements le mardi, le mercredi et le vendredi matin. Ceux-là durent environ deux heures et demie. Ça demande beaucoup de temps », précise la jeune femme.

Aux yeux d’Ariane, l’entraînement n’est toutefois pas l’élément le plus contraignant de son quotidien d’athlète. Ce qu’elle trouve réellement le plus difficile, c’est le fait de devoir s’absenter régulièrement pendant ses études.

« Je pense que j’ai fait près d’une soixantaine de voyages depuis que je fais de la compétition. C’est fou l’expérience que ça donne; ça me permet vraiment de m’ouvrir sur le monde (… ) Mais partir tout le temps, c’est difficile, parce que je manque souvent des cours. Il faut toujours que je rattrape le temps perdu et que j’apprenne par moi-même », explique-t-elle.

Malgré tout, la fleurettiste s’en tire plutôt bien à l’école. Il faut dire que comme elle a choisi le programme Alliance Sport-Études, elle bénéficie grandement du soutien de ses professeurs et peut vivre son rêve tout en poursuivant sa scolarité.

« C’est une des raisons principales pour lesquelles j’ai choisi Brébeuf, indique-t-elle. Ça m’est arrivé plusieurs fois de devoir reprendre des examens parce que je partais à l’étranger pour une compétition. À chaque fois, ça s’est bien passé. Les profs ont compris et m’ont aidé à trouver des solutions. »

Bien qu’elle songe déjà activement à sa potentielle participation aux Jeux olympiques d’été de 2020, Ariane se concentre surtout, ces jours-ci, sur sa préparation pour la prochaine Coupe du monde fleuret féminin junior. Cette compétition de haut niveau réunit chaque année les meilleures fleurettistes de moins de 20 ans des quatre coins de la planète. Déterminée à faire bonne figure, l’escrimeuse souhaite se classer parmi les seize premières athlètes.

« J’espère que ça va bien se passer; c’est une de mes dernières compétitions importantes dans la catégorie Junior, confie-t-elle. Après, je vais être rendue chez les Séniors et là, le niveau sera vraiment très élevé. Ça va être un défi, mais c’est motivant! »

Envie de suivre le parcours d’Ariane? Vous pouvez le faire en consultant l’onglet résultats du site internet de la Fédération d’escrime du Québec.