Dès septembre prochain, Katherine Lacroix, finissante du Collège Jean-de-Brébeuf, entamera un baccalauréat en relations internationales à l’Université de St Andrews en Écosse. Première récipiendaire québécoise de la bourse McEuen, Katherine aura la chance de voir la totalité de ses frais de scolarité, de résidence et de subsistance couverts pour la durée de ses études de premier cycle grâce à son excellent dossier scolaire et parascolaire.

Créée en 1974 par Mme Stuart Dolly McEuen et sa nièce, Mhairi Angela McLeod, la bourse McEuen est attribuée annuellement à un Canadien de moins de 21 ans souhaitant étudier à l’Université de St Andrews.

C’est par l’entremise d’un membre de sa famille que Katherine Lacroix a pour la première fois entendu parler de cette bourse.

« C’était lors d’un souper avec ma mère et sa tante — la famille de ma mère vient du Royaume-Uni. Elle était au courant de cette bourse et m’en a fait part. Elle m’a suggéré de postuler », raconte Katherine.

La jeune femme avait alors déjà décidé de faire une demande d’admission à l’Université St Andrews au programme Honours en relations internationales.

« Je connaissais l’excellente réputation de l’Université. J’ai également été encouragée par des amis de famille qui y étaient déjà allés ou qui y avaient envoyé leurs enfants. J’avais décidé de postuler sans grandes attentes, même simplement pour avoir l’expérience d’appliquer à l’étranger », indique Katherine.

Il faut savoir que le programme de relations internationales de l’Université de St Andrews est considéré comme l’un des meilleurs au Royaume-Uni et le meilleur d’Écosse. Pour y être admis, il faut posséder un excellent dossier académique.

L’établissement est également celui qui est le mieux coté au Royaume-Uni pour la qualité de l’expérience étudiante. De plus, il est l’un de ceux qui consacrent le plus de ressources à ses programmes de premier cycle.

« Je ne m’attendais pas du tout à être acceptée et encore moins, à recevoir une bourse », assure la finissante de Brébeuf.

Un processus exigeant

Pour obtenir la bourse McEuen, Katherine a dû compléter plusieurs démarches. Dans un premier temps, elle a dû déposer une demande d’admission à l’Université de St Andrews en fournissant ses derniers relevés de notes ainsi qu’une série de lettres de motivation et de recommandation.

Lorsqu’elle a reçu sa confirmation d’acception de l’Université, elle a ensuite pu poser sa candidature auprès de la McEuen Scholarship Foundation.

« Leur fonds a examiné mon dossier qui était constitué d’une lettre de motivation différente de celle que j’avais envoyée à l’Université, de deux nouvelles lettres de recommandation et de mes notes », explique-t-elle.

S’en est suivie une entrevue en personne à Ottawa.

« Quand j’ai reçu le courriel de confirmation m’annonçant que j’étais convoquée à une première entrevue, j’étais à New York en train de participer à la simulation NMUN (National Model United Nations). Ça a été une belle surprise. »

« Je me suis très bien préparée et ça s’est donc très bien passé, relate-t-elle. Je suis sortie de la rencontre sans regret. Je savais que j’avais fait mon possible et que je leur avais clairement montré qui je suis et qui je veux devenir. »

Les efforts de Katherine se sont avérés porteurs ; à peine trois heures après cet entretien, elle apprenait que sa candidature avait été retenue par le jury.

« En rentrant chez moi, j’ai regardé mon afficheur et j’ai vu que j’avais manqué un appel qui portait l’indicatif régional d’Ottawa. J’ai évidemment rappelé et c’est à ce moment que j’ai appris que j’avais obtenu la bourse », se remémore la jeune femme.

Un avenir enthousiasmant

C’est le premier septembre prochain que Katherine s’envolera pour l’Écosse. Ses parents l’accompagneront pour l’aider à s’installer. Ils visiteront d’abord Édimbourg, puis se rendront à Fife, dans le Fifeshire, où est située l’Université St Andrews.

Katherine entamera sa session à la mi-septembre et passera les quatre prochaines années en Écosse.

« Au Royaume-Uni, on ne fonctionne pas avec un système de majeures et de mineures. Au cours de la première année, on choisit le domaine dans lequel on veut étudier et on choisit aussi deux autres modules. En deuxième année, on laisse tomber un des modules. En troisième année, on doit choisir, pour les deux années à venir, entre une double majeure et une simple majeure, qui, elle, implique une dissertation finale. Il y a donc quatre ans d’études au total. Quand on parle d’Honours Studies, ça concerne seulement les deux dernières années. Ce sont des études plus spécialisées dans un domaine », précise-t-elle à propos de son cursus.

Bien qu’elle n’en soit encore qu’aux balbutiements de ses études supérieures, la diplômée de Brébeuf a déjà une idée assez claire de ce qu’elle aimerait faire au terme de son parcours à St Andrews.

« Mon objectif est de me préparer soit à une maîtrise, soit à des études en droit, révèle-t-elle. J’ai toujours voulu travailler en droit international ou en diplomatie. Le droit des femmes m’intéresse beaucoup également. J’aimerais travailler dans le domaine de la coopération internationale pour favoriser la paix dans le monde et le respect des droits de la personne. »

À l’aube de son départ pour l’Écosse, Katherine est impatiente de découvrir ce que l’Université St Andrews lui réserve.

« J’ai encore de la difficulté à y croire, confie-t-elle avec émotion. J’ai hâte d’être au sein d’un corps étudiant riche en diversité d’opinions, de cultures et d’expériences. J’ai hâte de profiter de l’opportunité qu’est l’éducation universitaire européenne. J’ai hâte de voir ce qui m’attend! »